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Balistique Terminale

      La balistique terminale est l’étude du projectile au moment de l'impact. Elle comprend l’étude de la déformation  de la balle ou son explosion dans le cas d’une balle à fragmentation ainsi que la formation de l’onde de choc qui en résulte. Elle permet entre autre de pouvoir déterminer quelle arme a été utilisé et quelles été les conditions de tir notamment la distance de tir du fait que la balle ne subira pas la même déformation et ne provoquera pas les mêmes dégâts si elle est tirée à bout portant ou à une certaine distance du point d’impact.

      Afin d’étudier le comportement de la balle et les lésions qu’elle entraîne, il est intéressant d’utiliser différents simulants afin de pouvoir de pouvoir étudier la cavité temporaire et la cavité finale qui sont due à la rotation du projectile et à l’onde de choc.          Nous avons vue lors de notre expérience que la cavité temporaire est due au passage et à l'expansion de la balle ainsi qu’à l’air qui remplie la plaie. La cavité finale, qui correspond au trajet de la balle, est beaucoup plus dure à identifier dans le corps humain.

De plus, la diversité de celui ci notamment dans la densité des milieux traversés ( épiderme, tissu musculaire, os, vaisseaux sanguins, organes…) donne au trajet de la balle un facteur aléatoire dû au fait que la balle peut dévier de sa trajectoire initiale à cause du changement de vitesse et de résistance des différents milieux.

     

      Dans le cas d’une balle à fragmentation, on peut voir apparaitre plusieurs traces dans le gel. Ces différentes traces correspondent au différents morceaux de projectiles et rendent la cavité finale très dure à identifier.  

La balistique terminale comprend également l’étude des ricochets possibles à l’intérieur du corps humain notamment contre les os.

Dégâts à l'impact

      Afin d’étudier les dégâts sur les corps il faut commencer par identifier différents facteurs à prendre en compte.

      D’abord la distance à partir de laquelle le coup de feu a été tirer. En effet, plus cette distance est élevée plus la balle va subir la résistance de l’air et donc perdre en vitesse et puissance. Ensuite, le type de balle et de calibre sont également à prendre en compte. Ainsi, selon le type de balle ( blindée, à fragmentation…) la blessure ne sera pas la même.

      Une balle blindée traversera le corps sans (normalement) se briser provoquant ainsi des dégâts concentrés  sur une zone précise.

Les balles à fragmentation ou à expansion causent des dégâts plus dispersés donc sont plus létales puisque la zone touchée est plus large donc il y a plus de chance de toucher un organe vital ou une artère/veine.

      Ensuite, il faut également savoir à quelle hauteur le coup de feu a été tiré mais également quelle est la vitesse de départ à la sortie du canon puisque ces éléments ont une incidence sur la trajectoire de la balle (voir td trajectoire) et donc sur l'angle de pénétration dans le corps.

      Enfin, il faut savoir quelle partie du corps a été touchée afin de savoir s’il y a un risque de toucher un organe…

Il est cependant difficile de prévoir à l’avance comment la balle va se comporter une fois qu’elle sera dans le corps.

 

Description des lésions constantes

      Lorsqu’une balle pénètre dans un corps, on distingue 3 types de lésions: une plaie d’entrée, le trajet à l'intérieur du corps. Elles sont toujours présentes et ne dépendent pas de la distance de tir.



 

 - Plaie d’entrée:

      Il s’agit d’un orifice complexe. Sa forme dépend des différents facteurs (angle de tir, trajectoire de la balle...) et des conditions de tir ( si la balle a ricoché avant…). Il faut également prendre en compte la présence de vêtements ou d’objets avant la pénétration dans le corps. Il est composé de :

 

-Collerette érosive et collerette d'essuyage : Ces deux zones sont situées au niveau de la plaie d’entrée. Elles correspondent à la brûlure provoquée par le passage de la balle et à la zone noire (liserée) autour de l’orifice d’entrée. Ce liseré noir est du aux résidus présents sur la balle: graisse, grains de poudre, la rouille et les saletés ramassées par la balle dans l’air. Si la personne portait des vêtements, la collerette d’essuyage est surtout présente sur les vêtements mais il reste quand même certains résidus.

 

-Ecchymose périphérique: C’est une zone hémorragique qui est située sous le derme (couche inférieure de la peau située entre l’épiderme et l’hypoderme).(issue de Santeweb)

Si le tir est à bout portant, on remarque la présence d’une cavité appelée chambre de mine où l'on retrouve les débris de poudre après à la combustion.




 

 - Trajet dans le corps

      Le trajet de la balle est souvent rectiligne mais à une partie aléatoire due au mouvement de rotation que peut adopter la balle dans le corps. S’il  s’agit d’une balle à fragmentation la partie aléatoire est d’autant plus importante puisque les différents fragments se séparent dans différentes directions.

Il est difficile de pouvoir suivre le trajet de la balle correctements. Afin de pouvoir suivre ce trajet, on se base sur plusieurs points: les orifices cutanées, les organes touchés, les fractures occasionnées… De plus, la présence de reste de tir tel que des fibres de vêtements, des restes de poudre ou de poussière… peuvent aider à identifier le trajet de la balle dans le corps.

 - Plaie de sortie :

      Cet orifice est largement différent de la plaie d’entrée puisque beaucoup plus étalé. Il est donc habituellement plus grand que la plaie d’entrée. Il permet ainsi de pouvoir déterminer le trajet de la balle en médecine légale. Sa forme dépend de la trajectoire de la balle mais elle est souvent arrondie ou en étoile puisque la balle a une trajectoire parabolique.

      C’est l’absence de collerette érosive qui représente le signe le plus distinctif de l’orifice de sortie, exceptionnellement il se formerait au tour de l’orifice de sortie une érosion de dilatation plus large qu’une collerette d’entrée, lorsque la balle repousse la peau vers l’extérieur, la couche cornée se fond sur le pourtour de l’orifice. ( issu de medecinelegalechuoran)

Dégâts Particuliers (organes)

Muscle:

      Lorsqu'une balle touche ou traverse un muscle quelconque, il existe différentes situations:

  • si la balle traverse de part en part  le muscle sans toucher d’os, de vaisseaux sanguins (veine et artère) et sans atteindre les tendons et le système nerveux, la blessure est la moins grave possible. Une simple opération chirurgicale réparatrice permettra de reconstituer le muscle.

  • si la balle sectionne un ou plusieurs  tendons ou si elle atteint le système nerveux, la partie du corps touchée risque de perdre toute sensibilité ou pire être paralysé si une intervention chirurgical n’est pas réalisée rapidement.

  • si la balle rencontre un os et si loge, le risque infectieux est très important. En  effet, la présence de corps étranger dans le corps humain ainsi que les divers résidus présent sur la balle augmente énormément le risque d’infection qui s’avère souvent mortel.

  • Enfin si la balle touche une artère ou une veine lors de son passage, le risque hémorragique est très élevé. Sans soins médicaux rapides, cette blessures s’avères souvent mortel.

Il existe également plusieurs risques après l’intervention chirurgical:

-le risque infectieux car sans traitement antibioprophylaxie (traitement antibiotique "au cas ou") des complications risquent d’être présente tel que la septicémie.

Le passage de bactéries dans le système circulatoire peut également provoquer une réaction immunitaire et inflammatoire généralisée, entraînant une mort certaine ou très probable selon qu'il y ait prise en charge médicale ou non.( issu de openclassroom.com)

 

-le risque hémorragique car les points peuvent céder et ainsi rouvrir la blessure entraînant une hémorragie qui peut être interne.

 

Poumon:

      Premièrement, il existe plusieurs positions de tir pouvant aboutir à une blessure au poumon. En effet, un tir dans la cage thoracique, dans le dos ou encore dans l’épaule (le lobe supérieur des poumons passe en arrière de la clavicule et dépasse de cette dernière) peuvent atteindre le poumon.

      Si une balle atteint un poumon et le perfore cela peut causer un pneumothorax: égalisation de la pression entre l'atmosphère, l'espace pleural et l'intérieur du poumon va faire s'effondrer le poumon sur lui-même, la respiration deviendra sifflante, baisse de l'oxygène dans le sang, cyanose... La cavité pleurale peut aussi se remplir de sang et la pression sur le poumon va aussi le faire s’affaisser, causant les mêmes symptômes.        ( issu de openclassroom.com)

      Cette blessure peut également provoquer le décollement de la plèvre (membrane enveloppant les poumons) qui part la présence de bulle d’air entre celle ci et le poumon conduit également à une pneumothorax.

      Cette blessure entraîne donc des difficultés respiratoires ainsi que des sensations de suffoquement. Elle conduit également à la perte d’un ou des deux poumons et se révèle souvent fatale.

coeur:

      Si une balle atteint le coeur, le risque d'hémorragie est le principal risque. En effet, si la balle perfore l’un des ventricules, atteint une artère (aorte ou pulmonaire) ou atteint une veine (veine cave supérieur et inférieur ou la veine pulmonaire), cela conduira à une hémoragie.

     Il existe également un risque si l’onde de choc provoquée par la balle conduit à la rupture de la paroi. Cette rupture provoque le mélangement du sang riche en oxygène avec celui riche en dioxyde de carbone. Ainsi, toutes les parties du corps recevront un sang riche en dioxyde de carbone et cela provoquera à terme une intoxication due au fort taux de CO2 dans le sang.

      Enfin, l’onde de choc peut également provoquer un arrêt cardio-respiratoire mortel si la prise en charge ou les gestes de premiers secours ne sont pas effectués rapidement.  

Ainsi, une lésion au niveau du coeur sera le plus souvent fatale.

 

cerveau:

anatomie du cerveau: https://www.cognifit.com/fr/parties-du-cerveau

 

      Les blessures au cerveau sont assez dures à analyser et ont souvent de lourdes conséquences et laisse de graves séquelles. De plus, la chirurgie du cerveau reste la chirurgie la plus dure à réaliser et la moins comprise. Cependant, la blessure ne sera pas toujours mortel.

 

      Premièrement, si la balle atteint la partie postérieur du cerveau contenant notamment  le cervelet et le bulbe rachidien la blessure risque fortement d’être mortel puisqu’il s’agit de la partie controlant les fonctions vitales mais également les mouvements.

      L’encéphale et la moelle épinière sont également des parties très sensibles puisqu’elles sont à l’origine de tous les messages nerveux…

      Une blessure au niveau du cerveau moyen serait moins lourdes de conséquences. Si les lésions ne sont pas trop graves, cela provoquera des troubles du mouvement tel que des tremblements.

      Enfin, les lésions sur des endroits variés tel que l'hippocampe ou sur les différents lobes ont des conséquences variables. Cela peut se caractériser par un changement de personnalité, une perte de mémoires, des périodes d’inconscience, la perte d’un ou de plusieurs sens (la vue par exemple) ou la paralysie complète d’une partie du corps (moitié droite ou moitié gauche).

Radio d'un poumon suite à un pneumothorax

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